Pour la 3e année consécutive, la campagne de vaccination contre les infections à papillomavirus humains (HPV) est reconduite dans les collèges publics et privés sous contrat volontaires, pour tous les élèves de 5e, sous réserve de l’autorisation parentale. L'objectif ? Proposer à chaque parent (ou titulaire de l'autorité parentale) la possibilité de faire vacciner son enfant simplement et gratuitement. L’occasion de rappeler les raisons pour lesquelles la vaccination des enfants dès 11 ans est vivement recommandée.
Quels sont les risques des infections à HPV ?
Les infections à papillomavirus humains (HPV) sont parmi les infections sexuellement transmissibles les plus fréquentes et peuvent être à l’origine de cancers du col de l’utérus mais aussi de l’anus, de la gorge, de la vulve et du vagin, de la bouche, du larynx et du pénis.
Si les cancers concernent en majorité les femmes, près de 30 % d’entre eux touchent les hommes. Ces infections peuvent aussi être à l’origine de verrues ano-génitales (condylomes) qui touchent autant les hommes que les femmes.
La vaccination contre les HPV est plus efficace avant toute exposition à l'infection : faire vacciner les enfants et les adolescents dès 11 ans, c’est garantir une meilleure protection.
Recommandations et schéma vaccinal
Environ 80 % des femmes et des hommes sont exposés au HPV au cours de leur vie. Le vaccin est préconisé :
• pour tous les jeunes garçons et toutes les jeunes filles âgés de 11 à 14 ans révolus en 2 injections, espacées de 5 à 13 mois ;
• en rattrapage, en 3 injections, pour les jeunes âgés de 15 à 19 ans qui n’auraient pas été vaccinés entre 11 et 14 ans révolus.
Deux vaccins sont disponibles (Cervarix et Gardasil 9) et ne sont pas interchangeables : toute vaccination commencée avec l'un doit, pour être efficace, être achevée avec le même. Toutefois, toute nouvelle vaccination doit désormais être commencée (et achevée) avec le vaccin Gardasil 9 pour les personnes non antérieurement vaccinées.
Où, quand et comment se faire vacciner ?
Le vaccin contre papillomavirus humains peut être fait par :
• un médecin ;
• une sage-femme ;
• un infirmier ;
• un pharmacien.
Les parents des adolescents mineurs et les jeunes majeurs concernés par cette vaccination sont invités à en parler à leur médecin lors d’une prochaine consultation afin de faire le point sur leur statut vaccinal. Le médecin prescrira le vaccin s’il n’est pas à jour.
Les consultations de suivi médical de l’enfant (entre 11 et 13 ans) et de l’adolescent (entre 15 et 16 ans) prises en charge intégralement par l’Assurance Maladie peuvent être l’occasion d’en parler.
Il est également possible de profiter du rendez-vous vaccinal pour le rappel dTcaP (diphtérie-tétanos-coqueluche-poliomyélite), prévu entre 11 et 13 ans, ou du rendez-vous pour la vaccination contre les méningocoques, prévu entre 11 et 14 ans, pour faire également vacciner son enfant contre le HPV.
Pour les élèves en classe de 5e, la vaccination peut avoir lieu au sein de leurs établissements scolaires. Filles et garçons pourront s’y faire vacciner gratuitement, s’ils le souhaitent et sur présentation de l’accord de leurs parents.
Un kit est remis au cours du mois de septembre aux élèves concernés et à leurs parents par l’intermédiaire de l’établissement scolaire. Il comprend :
• un courrier expliquant la démarche ;
• un dépliant expliquant les enjeux de cette vaccination pour la santé de leurs enfants et les orientant vers des sources d’information complémentaires ;
• une autorisation de vaccination à signer par les parents.
Les vaccins seront administrés entre les mois de janvier et juin 2026.