Actualité Mutualiste

Retour aux actualités

Anxiété, insomnie : les médicaments, une aide temporaire, pas une solution permanente

  • Prescrits pour soulager l’anxiété et les troubles du sommeil, les hypnotiques (somnifères) et les anxiolytiques (Xanax, Lexomil, Temesta...) comportent des risques et peuvent produire des effets indésirables insuffisamment connus des consommateurs. Bien qu’efficaces sur le traitement des symptômes, ils ne sont pas “ à prendre à la légère ”.
    L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santés (ANSM) alerte sur les risques de ces médicaments utilisés par plus de 9 millions de Français, deuxièmes plus grands consommateurs européens, après les Espagnols. Pour sensibiliser le grand public, l’ANSM déploie une campagne d’information pour favoriser le bon usage de ces médicaments indiqués dans le traitement de l’anxiété et de l’insomnie sévères (benzodiazépines et médicaments apparentés). La campagne s’inscrit dans le cadre de la Grande Cause nationale 2025 sur la santé mentale.
    Anxiolytiques et somnifères : connaître leur bon usage
    Généralement prescrits par son médecin traitant, ces médicaments appartenant à la classe des benzodiazépines peuvent être des aides précieuses pour soulager l’anxiété et l’insomnie sévères, à condition d’en connaître leur bon usage :
    • ils ne traitent que les symptômes, et non les causes de l’anxiété ou des troubles du sommeil ;
    • leur prescription doit être la plus courte possible : la durée de traitement est de quelques jours à 3 semaines pour les hypnotiques utilisés pour les insomnies, et ne doit pas dépasser 12 semaines pour les anxiolytiques ;
    • il faut bien s’informer des risques et effets indésirables de ces médicaments ;
    • les conditions d’arrêt du médicament en fin de traitement doivent être respectées, avec une diminution ou un espacement progressif des doses pour limiter les risques de dépendance. Le médecin décrira le protocole ;
    • il ne faut jamais prendre plusieurs benzodiazépines en même temps, car les effets indésirables peuvent se cumuler.
    Anxiolytiques et somnifères : des risques mal connus des Français
    Plus de 1 personne sur 3 qui prend ou a pris des benzodiazépines considère, à tort, qu’elle ne prend pas de risques avec ce type de traitement.
    Quels sont les principaux effets indésirables ?
    Il est prudent de respecter scrupuleusement la prescription de son médecin, notamment sur la dose quotidienne et la durée d’utilisation maximale des somnifères et des anxiolytiques, car ces médicaments peuvent entraîner des effets indésirables à ne pas négliger.
    Parmi les plus courants :
    • risque de dépendance ; un phénomène de tolérance au traitement s’observe également, c’est-à-dire qu’il faut augmenter les doses pour obtenir le même effet qu’avant ;
    • capacité de conduite ou d’utilisation de machines altérée ;
    • somnolence ;
    • chutes ou
    • (notamment chez les personnes de plus de 65 ans) ;
    • troubles de la mémoire (amnésie)...
    Des risques plus graves peuvent survenir en cas de surdosage ou d’association à un opioïde comme la morphine, le tramadol ou la codéine : la somnolence induite par les benzodiazépines peut aller jusqu’au coma.
    Ces médicaments sont fortement déconseillés en association avec une consommation d’alcool (accentuation de la somnolence), en cas de grossesse (des risques peuvent être pris pour l’enfant) ou de dépression (les effets des benzodiazépines masquent les signes de la dépression sans la traiter). L’avis d’un médecin dans ces situations est nécessaire pour se faire orienter vers la bonne prise en charge.

    Traiter la cause
    Consulter son médecin
    Les benzodiazépines ne traitent pas les causes de l’anxiété et de l’insomnie. Consulter son médecin est la solution à privilégier pour se faire aider et rechercher si l’origine des symptômes est liée à une pathologie telle que l’apnée du sommeil, l’hyperthyroïdie, une dépression... Le médecin indiquera ensuite le bon traitement, ou la bonne orientation comme, par exemple, une prise en charge psychologique adaptée.
    Envisager une solution non médicamenteuse
    Dans le cadre de sa campagne de sensibilisation au bon usage des benzodiazépines, l’ANSM a publié 2 affiches d’information qui mettent en avant des alternatives non médicamenteuses pour réduire l’anxiété et 2 autres pour parler de l’insomnie, avec des messages clés :
    • l’ANSM rappelle que la durée du traitement doit être courte ;
    • certaines activités ou pratiques peuvent être bénéfiques pour traiter ces affections : activité physique (sport, marche...) ou relaxante (méditation, lecture, yoga, jardinage...), voir des amis, diminuer son exposition aux écrans, à la lumière, au bruit, adapter la température de sa chambre la nuit...
    Parmi les slogans utilisés par l’ANSM sur ces affiches, on retrouve notamment : “ Les médicaments contre l’anxiété, c’est pour une courte durée. Voir ses potes, c’est non-stop. ” ou encore “ Les médicaments contre l’insomnie, c’est pour quelques nuits. La lecture, c’est autant qu’on veut. ”.
    2 dépliants récapitulatifs sont aussi mis à la disposition de tous pour s’informer en détail sur les bonnes règles à suivre en cas d’anxiété et d’insomnie et sur la façon de limiter les risques liés à la consommation de médicaments dans ces situations.

  • Illustration de l'actualité

Actu Mutualiste

  • Mutualité Française Midi-Pyrénées
  • Institut Toulousain d’Ostéopathie
  • Mutuelle Assitance
  • Ameli.fr
  • Espace adhérents
  • Maiia
  • Kalixia
  • Sites vacances